jeudi 2 octobre 2008

Journée d'étude

Journée d'étude samedi 15 novembre 2008
La Charte 77 et Jan Patocka. Dissidence et philosophie
Dalle des Olympiades, 59 rue nationale, 75013 Paris
Immeuble Montréal, amphi 46, 9h15
vous trouverez le programme sur le site de Paris 7

Centre de Sociologie des Pratiques et des Représentations Politiques

Programme de l'année 2008-2009

Le séminaire a lieu les jeudis de 17h à 19h, amphi 50, dalle des Olympiades


Dire, écrire la violence


Coordination et responsabilité pédagogique : Martine Leibovici




« Dire, écrire la violence », ce thème peut se décliner de multiples manières : comment quelqu’un/une dit-il/elle la violence qui s’exerce sur lui/elle ? Comment rendre compte par écrit de la dimension violente des conflits, comment travaille-t-on ce dire spécifique, selon le type de violence à laquelle on a affaire, selon que la violence est exercée par les dominés ou par les dominants ? Violence des dominants sur les dominés, réponse violente des dominés aux dominants, mais aussi – et cela est plus tabou - violences des "dominés" sur d'autres "dominés"". La difficulté de parler de ce dernier point peut s'expliquer, d'une part, par un effet d'identification avec ces acteurs-victimes et une volonté de justice mais aussi, d’autre part, par la peur de "tomber dans une pornographie de la violence. On encourt toujours le risque de nourrir des stéréotypes et des représentations toujours existantes et bien ancrées dans le regard social dominant porté sur les dominés toujours vus comme dangereux, monstrueux, source d'une violence contaminante . En fin de compte et, quel que soit le type de violence envisagé, comment restituer une analyse et un dire ou écrire "justes" dans le double sens du terme ?

Par ailleurs, toutes ces questions ne reposent-elles pas sur le préalable de la définition même de la violence, telle qu’elle émane, de façon souvent tacite, non seulement de la réflexion des philosophes et des sociologues mais des acteurs eux-mêmes qui font de cette définition un objet important de leurs disputes et, surtout, se servent des échanges construits autour d’elle pour diriger leurs conflits ? Dans l’examen des « dires » de la violence , il faudra donc examiner la façon dont les individus (et les groupes) définissent ce qui est violent (ou pas), tracent des frontières entre ce qui est violent et ce qui ne l'est pas, et aussi entre différentes classes de violence (sociale, politique, criminelle, domestique, collective, individuelle, gratuite...).


2 octobre 2008
Présentation du thème de l'année par des enseignants-chercheurs du CSPRP

9 octobre 2008
Jean-François LAE (Université Paris 8) : l'institution, un dispositif d'écriture

23 octobre 2008
Dominique FOUGEYROLLAS (CNRS-IRISES-Université Paris Dauphine) : représentations de la violence, genre et citoyenneté

6 novembre 2008
Didier FASSIN (EHESS) : A violence of History. Expériences sud-africaines

20 novembre 2008
Michel AGIER (EHESS) : Une ethnographie du témoignage dans les camps de réfugiés

4 décembre 2008
Séance réservée aux étudiants

29 janvier 2009
Catherine COQUIO (Université de Poitiers) : La "violence" génocidaire à travers les témoignages : victimes, tueurs, "zone grise"

12 février 2009
Jacques SEMELIN (CNRS-IEP) : Ecrire sur le génocide : expérience personnelle et projet collectif (l'Encyclopédie des violences de masse)

26 février 2009
Agnès BENSUSSAN (Curapp-Centre Marc Bloch) : Restituer la violence subie : policiers, informateurs et victimes de la Stasi

12 mars 2009
Denis MERKLEN (CSPRP-Université Paris 7) : Par la pierre et par le feu, échange de messages politiques en milieu populaire. Quand on voit des bibliothèques brûler

26 mars 2009
Anne-Claude AMBROISE-RENDU (Université Paris 10) : La violence et le crime sexuel : ambivalence des discours et des pratiques pénales

5 avril 2009
Séance réservée aux étudiants